L'épanouissement

S'épanouir est un vaste champ d'expériences infinies. L'humain est plein d'autres aspects que celui d'animal social. L'épanouissement social et professionnel tant recherché par nos sociétés organisées autour de « la loi du plus fort », ne dispense pas ceux qui ont « réussi » d'être régulièrement troublés et déstabilisés par différents aspects de leur intériorité : ils peuvent être soumis à l'égoïsme, la cupidité, l'avarice, la colère, la jalousie... fort peu agréables à vivre. Ceci n'est pas l'épanouissement. Croire se connaître est une erreur planétairement répandue et n'a qu'une seule cause : « ne croire que ce que l'on voit ». Or, l'humain comme l'iceberg, ne voit que 20% de ce qu'il est : ses comportements. Et si on remontait à la source de ceux-ci ? 1. Repérages et éclaircissements. Nos comportements n'ont rien à voir avec la fatalité. Tout comme il y a d'innombrables causes à la structuration d'un iceberg dont certaines nous sont visibles (température, géolocalisation, précipitations, nature de l'eau), d'autres nous sont invisibles (mécanique des fluides, lois climatiques, physique quantique des micro molécules qui organisent l'agencement des cristaux de glace), l'humain possède également ses processus internes, causes de qu'il vit : d'où nous vient d'être heureux ou triste ?, amène à découvrir ces processus. La manière de poser le problème évacue immédiatement la fatalité, ou la Vie, ou la bonne étoile, le Saint Esprit, car si nos comportements sont le résultat du destin, cela a pour effet très confortable de n'y pouvoir rien, de rester en hibernation, d'être impuissant, donc. Or, comment font les humains qui s'épanouissent, s'élèvent, s'éveillent, s'ils n'y pouvaient rien ?! Il y a véritablement des causes internes, invisibles et d'une puissance créatrice majestueuse en l'humain, comme la Nature -une notion abstraite, donc invisible- a la puissance de créer des icebergs. 2. La source de nos comportements et réactions. Les conditions de vie et les états d'âme d'un humain dépendent de 3 grandes invisibilités puissantes : ses pensées, ses paroles, ses ressentis. Nous avons déjà constaté le puissant impact émotionnel produit chez autrui par nos jugements et condamnations déclarés : « Tu fais vraiment du sale boulot ! » ; »Tu n'es plus ma fille, je te renie ! ». Et inversement, ceux que nous recevons d'autrui. Il est facile de détruire, de diminuer quelqu'un par la puissance de la parole pourtant invisible. Et nous avons tous constaté la puissance de nos émotions, nos ressentis, à travers leur diffusion : la panique d'une foule ou le rire communicatif. Nos émotions sont invisibles et pourtant, quelle puissance ! Cependant, la force créatrice invisible la plus puissante sont nos pensées. Elles sont la cause première des 2 autres. Sans penser ce que nous allons dire, nous ne dirions rien. Tenter de vivre une émotion ou un sentiment nous est impossible sans y penser. Dans les deux cas, les déclencheurs extérieurs produisent une analyse mentale, souvent inconsciente mais bien réelle. C'est bien avec ses pensées qu'un humain crée ce qu'il vit et comment il le vit. Rejeter cela est toujours possible, mais en quoi cela servirait-il notre épanouissement personnel que de considérer comme totalement inoffensives nos 50 000 pensées quotidiennes ? 3. De l'utilité de nous approprier nos pensées. La maîtrise de l'esprit semble faire peur aux cultures occidentales. Il y aurait comme une forme de manipulation, et c'est totalement vrai. il y a la manipulation destructrice, diminuante, pathogène, qui est le résultat de nos pensées portant en elle cette nourriture : jugements, discrimination, jalousie, rancœur... Elles sont le terrain de jeu favori de notre ego, notre moi, notre inconscient. Il y a aussi la manipulation constructive, élevante, guérissant, qui est le résultat de nos pensées portant en elle cette nourriture : appréciations, compassion, réjouissance (antidote à la jalousie), pardon. Elles sont le terrain de jeu favori de notre âme, notre Soi, notre conscience. 4. Être conscient : une attitude hautement recommandée. Lorsque nous sommes conscient que nos pensées créent notre vécu pourquoi voudrions-nous les choisir en toute connaissance de cause, destructrices ? Ceci n'a pas de sens ! Si nous savons choisir avec soin la formulation de ne serait-ce que 50 pensées par jour, nous les déciderions forcément élevantes, épanouissantes, élégantes, nobles, n'est-ce pas ? Alors comment faire ? La puissance de l'intention. Pour se faire grandir soi-même (les autres ne le peuvent évidemment pas, sinon nous serions déjà tous heureux), il suffit de maîtriser une forme particulière de pensées : l'intention. L'intention est l'attribut de nos pouvoirs de décision, de responsabilité, de conscience, de maîtrise : sans intention de changer, pas de changement ; sans intention de tendresse, pas de tendresse ; sans intention d'abri confortable, pas de maison. L'intention a ses propres déclencheurs : désir, passion, intuition, discernement. Mais sans une définition consciente et choisie de ceux là, c'est l'ego qui conduit le bal. Or, la présence de l'ego en chacun de nous est d'une infinie sagesse : il nous montre l'opposé de ce que nous sommes aussi. Il nous donne donc la capacité de choisir notre voie. Notre intention ne devrait donc jamais, jamais s'opposer avec vigueur à notre ego, mais, bien au contraire, s'attacher à entrer en amitié avec lui. Vous aurez compris que l'intention, comme tout moyen dont nous disposons, est un art dont il faut acquérir les techniques pour le cultiver par soi-même. Maintenant, un autre sujet de réflexion,l'invisible a-t-il une importance dans notre manière de vivre....